Le Salon du livre…et de la presse?

La visite au Salon du livre et de la presse est à chaque fois une expérience plaisante, un voyage dans un univers romanesque lointain.

Ringier et la RTS étaient pour la première fois absents des halles genevoises. L’annonce avait été faite bien avant l’événement. Notre rédacteur en chef Alain Maillard avait d’ailleurs interviewé la présidente du Salon, Isabelle Falconnier, en février déjà dans Sept.info (qui, par ailleurs, tenait salon) sur cette question. Mais cette absence a toutefois été rappelée à plusieurs reprises durant la semaine écoulée, faisant entre autres l’objet d’un reportage au 19h30.

Le « Salon du livre et de la presse » ne devrait-il pas revoir son intitulé ? Sur les réseaux sociaux, on semble avancer en ce sens. Le hashtag « officiel » du Salon , #salondulivre, parle de lui même. Une question de longueur ? Pourtant, un #SLP, ça aurait fait l’affaire, non? Et ça n’aurait même pas été si surprenant, sur une plateforme où l’on abrège à tout va.

Mais revenons à la vie réelle. #IRL, in real life, pour ceux qui suivent. A Palexpo, les gros stands sont toujours plus gros. Et toujours plus au centre. Au centre du centre, on trouve même de charmants hôtes du magasin Natures & Découvertes (racheté par Payot il y a quelques années), qui vous offrent un verre de thé chaud, et vous incitent à « revenir quand vous voulez ». Et bien oui, quand on lit, on boit du thé.

Hey, mais c’est le stand de Ringier, là… ah non, c’est un point de vente. Et il y en a trois ou quatre. Discrets, au carrefour stratégique des allées, voilà ce qu’il reste des stands des principaux groupes de presse romands. On tentera de me vendre une offre d’abonnement unique spéciale Salon, que si je n’utilise pas personnellement je peux offrir à ma grand-maman. Désolée, je passais juste prendre un journal.

Retour aux livres. Les éditeurs plus modestes, et donc plus excentrés, se partagent des stands. On ne le remarque pas tout de suite, mais ce n’est pas bien grave. Et là, dans un coin, Le Courrier semble faire de la résistance…et permettre au « Salon du livre et de la presse » de garder son titre historique ? Le Courrier, d’ailleurs mentionné comme « éditeur » dans la liste des exposants…De son côté, le magazine satirique Vigousse a également fait le déplacement. L’honneur est sauf. Une présence qui ne s’est pas matérialisée par un stand, mais par une « exposition ». Derrière les panneaux présentant des agrandissements de dessins, Des tables. Assis à ces tables, les quinze auteurs se sont relayés pour rencontrer le public. Mais ce n’est pas un stand.

Le Salon, un lieu où l’on joue avec et sur les mots.