Actuel – 12.09.2013

Affaire Rocchi: «la liberté de la presse a gagné!»

Très attendue, la décision de justice tombée le 11 septembre 2013 est à marquer d’une pierre blanche. Saisi d’un recours, le Tribunal cantonal de Neuchâtel a jugé illégales les perquisitions menées au domicile conjugal du journaliste Ludovic Rocchi (photo Yvain Genevay) suite à l’affaire de plagiat à l’Université de Neuchâtel.

Le Tribunal va même plus loin. Il estime qu’une telle mesure peut en elle-même constituer un moyen de pression contre les journalistes. Or, dans un Etat de droit, ceux-ci « doivent évidemment être protégés contre de tels actes ». La critique est d’autant moins gratuite que, suite à la levée de boucliers que la perquisition avait créée dans les médias, le procureur désavoué avait parlé à la radio romande d’ «intérêts corporatistes».

Dans un communiqué, l’organisation professionnelle impressum «salue le précédent ainsi créé en faveur de la liberté de la presse et souhaite qu’il permette d’éviter à l’avenir que des représentants de la justice trahissent les valeurs fondamentales de notre démocratie. Il conviendrait également de clarifier si des abus de pouvoir ont eu lieu dans cette affaire.»

Le 13 août 2013, le domicile de Ludovic Rocchi avait fait l’objet d’une perquisition; on lui avait séquestré son ordinateur et du matériel de travail. Précédemment une procédure avait été ouverte pour diffamation contre des articles du journaliste notamment mettant en cause un professeur de l’Université de Neuchâtel.

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