Actuel – 14.08.2013

Affaire Rocchi, syndicom proteste aussi

Suite à la perquisition hier 13 août par la police au domicile privé d’un journaliste du Matin, la saisie de son ordinateur portable, de carnets de note et de matériel informatique appartenant à son épouse qui a subi par ailleurs un interrogatoire, syndicom fait savoir dans un communiqué «sa grande inquiétude pour la liberté de la presse et dénonce cette grave atteinte au journalisme d’investigation». Le syndicat s’insurge de «la disproportion des moyens mis en œuvre par la justice dans le cadre d’une plainte suite à une enquête du journaliste sur différentes affaires à l’Université de Neuchâtel».

Pour syndicom, «le principe de la protection des sources d’un journaliste est fondamental. Sans lui, c’est la base même de la liberté de la presse qui est mise en danger. Dans un pays où le journalisme d’investigation est déjà fort limité, cette perquisition au domicile d’un journaliste sonne comme une tentative d’intimidation inacceptable. Bien qu’une plainte ait été déposée par un professeur de l’Université de Neuchâtel à l’encontre du journaliste, rien ne justifie le procédé disproportionné d’une perquisition au domicile conjugal d’un journaliste, une première en Suisse.»

comedia, qui est devenu depuis le 1er janvier 2011 syndicom, avait déjà défendu trois journalistes du SonntagsBlick intimidés dans l’affaire dite du «fax secret sur les prisons de la CIA», rappelle syndicom. En avril 2007, ils avaient finalement été acquittés par un tribunal militaire et avaient reçu une indemnité en guise de dédommagement.

syndicom réitère son attachement à la liberté de la presse, «un principe nécessaire dans toute démocratie où les journalistes peuvent faire leur travail sans crainte d’intimidation envers leur personne ou leurs proches». Le journaliste du Matin a tout le soutien de syndicom.

 

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