Flint se présente comme un nouveau média.
Flint, un nouveau «média», tel que défini par ses concepteurs, a récemment fait son apparition dans le paysage.
Le principe? Des robots «éduqués» par les équipes de Flint pour cibler des articles et les envoyer sous forme de newsletters.
Le projet m’intrigue. Encore une newsletter. Mais la première à laquelle je souscris. Celle-ci rajoutera-t-elle des heures à mes journées chargées? Aurais-je enfin le temps de lire tout ce que je veux? En théorie oui, puisque ces synthèses contiendront justement ce que je cherche.
A peine inscrite, je reçois un courrier d’un dénommé «Jeff». Avant le titre du mail, un émoticône tête de robot me rappelle l’essence profonde de mon interlocuteur.
On entend souvent parler de ces robots-journalistes, capables de rédiger des articles à partir d’algorithmes. Ici, ils servent à choisir pour nous, à sélectionner parmi la masse d’informations celles qui me seront le plus utiles. «Grâce à l’intelligence artificielle», insiste l’un des créateurs, qui la distingue strictement des formules mathématiques. On serait, à l’en croire, à un degré en dessus, quant à la précision des recommandations et l’évolution de celle-ci. On est en plein dans le «demand push» ou «push marketing». Tel le push reçu sur mon téléphone, l’information m’est poussée pour m’inciter à la consommer.
A l’initiative du projet, se trouve un ex-journaliste. En serait-on arrivé à un stade si grand d’infobésité, que certains doivent s’atteler uniquement à la veille et la curation pour que le contenu soient visibilisés?
Est-ce là un créneau porteur? Existera-t-il encore dans quelques années au vu de la disparition de plus en plus de titres de presse?
La démarche suscite beaucoup de questions. Dont également celle de savoir si je lirai les articles qu’on me recommande. Un bilan s’imposera dans quelques jours. Pendant ce temps, le Figaro annonce le lancement d’une chaîne d’info live. Alors, lira, lira pas?
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