Actuel – 06.06.2013

Droits humains – Protection des journalistes: la Suisse veut des progrès réels

Genève (ats) La Suisse veut obtenir des progrès sur le terrain pour la protection des journalistes. L’impunité est un défi majeur, a affirmé le 6 juin 2013 à Genève l’ambassadeur de Suisse à l’ONU Alexandre Fasel, en marge de la réunion du Conseil des droits de l’homme.

 

« Nous condamnons fermement toute attaque contre des journalistes », a déclaré l’ambassadeur lors d’un événement organisé pour la remise du prix annuel décerné par la PEC (Presse Emblème Campagne) pour la protection des journalistes, avec le soutien du Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE).

 

« Nous allons renforcer notre engagement pour obtenir des progrès réels sur le terrain », a promis Alexandre Fasel. A ses côtés, l’ambassadeur d’Autriche Thomas Hajnoczi a déclaré qu’il « faut être beaucoup plus vigoureux et systématique dans la condamnation des assassinats de journalistes ».

 

Il a souhaité une meilleure coopération de la communauté internationale sur ce dossier. L’Autriche va continuer à s’impliquer pour « faire pression sur le plan de l’application » du droit, a indiqué son ambassadeur.

 

Violence en Amérique centrale

 

Le prix PEC a été attribué au dessinateur du Honduras Allan McDonald et à la directrice de l’ONG du Guatemala Cerigua (Centre d’informations sur le Guatemala). La PEC a également distingué la Suisse et l’Autriche pour leurs efforts diplomatiques qui ont abouti l’an dernier au Conseil des droits de l’homme à l’adoption par consensus d’une résolution sur la sécurité des journalistes.

 

L’ONG Cerigua est soutenue par l’ambassade de Suisse au Guatemala. Sa directrice, Ileana Alamilla, a expliqué que le Guatemala « vit dans un environnement de violence inacceptable ».

 

« C’est le silence qui tue », a-t-elle déclaré en soulignant la nécessité de travailler en réseau pour protéger les journalistes. Le dessinateur du Honduras Allan McDonald a confié que « la mort nous attend à tous les coins de rue ».

Selon la PEC, l’an dernier, 35 journalistes ont été tués en Amérique latine sur un total de 141 victimes. Le sous-continent est la région la plus dangereuse après le Moyen-Orient. Depuis le début de l’année, 14 autres victimes y ont été dénombrées sur un total jusqu’à fin mai de 51 journalistes tués dans l’exercice de leurs fonctions dans le monde.

Photo: CC

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