Clics et claques – 19.04.2018

Ebdo, le gâchis

En tout et pour tout, onze numéros. Moins de trois mois après son lancement, le magazine Ebdo a pris l’eau. Faute de lecteurs, le voilà en cessation de paiement. Pire, son fiasco menace désormais les revues XXI et 6 mois qui avaient réussi le tour de force de s’imposer dans le paysage médiatique hexagonal en redonnant ses lettres de noblesse au journalisme au long court.

La déception n’en est que plus amère tant les promesses du nouvel hebdomadaire papier sans publicité «qui allait remettre le lecteur au centre» n’ont pas été tenues. «Prendre le temps de l’enquête – aller voir, laisser infuser et revenir – et apprendre à travailler à contretemps de l’émotion immédiate»On a vu et on n’en est pas revenu!

Porté sur les fonts baptismaux par Patrick de Saint-Exupéry et Laurent Beccaria, à grand renfort de financement participatif et de campagne de communication bien orchestrée, Ebdo a-t-il péché par orgueil? Amateurisme?

Graphiquement peu réussi, sans ligne éditoriale, il n’a jamais trouvé sa cible. Avant même «l’affaire Hulot» qui lui a porté le coup de grâce. Cette Une racoleuse sur la base d’une plainte pour viol, déposée en 2008, et classée sans suite pour cause de prescription. Un témoignage anonyme, des spéculations, bref… du gâchis.

Votre commentaire

Veuillez remplir tous les champs.
Votre adresse e-mail n'est pas publiée.

* = obligatoire

Code de vérification *