Notre éditorial dans le dernier EDITO a suscité de vives réactions, beaucoup l’interprétant comme une absolution du groupe Tamedia au sujet de la fermeture annoncée du Matin papier. L’article qui y est consacré sur rts.ch est d’ailleurs titré à tort: « Le magazine Edito se met encore plus en péril en soutenant l’éditeur Tamedia. » Le propos de cet éditorial – mais peut-être n’a-t-il pas été suffisamment clairement formulé, et nous nous en excusons particulièrement auprès des consoeurs et confrères impliqués dans le bras-de-fer avec Tamedia – n’est pas du tout celui-là. Il n’est pas de défendre un éditeur pour lequel la priorité absolue est de bien rétribuer ses actionnaires, quel qu’en soit le prix pour ses journaux et ses rédactions. Il est seulement de poser la question: même si ce groupe était moins avide, serait-il réaliste de lui demander de continuer à perdre des millions? En d’autres termes, nous ne disons pas que le problème n’est pas Tamedia, nous disons que ce n’est pas seulement Tamedia. A notre avis, il faut chercher des solutions plus radicales pour sauver la presse romande. En trouvant les moyens de se passer de ces éditeurs qui ne recherchent que le profit immédiat.
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