Dans une note publiée le 29 juin, Facebook annonce que le « reach » (la portée) des pages, qui baisse déjà drastiquement, va encore diminuer pour de nombreuses pages sur le réseau social. Eléments d’explications. Par Sylvain Bolt.
Facebook va en fait modifier son algorithme, dans le but de maximiser la présence des amis dans les fils d’actualité. Si la visibilité des publications d’amis va donc être renforcée, cela va avoir comme conséquence de limiter la publication des pages. Plus concrètement : il y aura plus de photos de bébés de vos amis que de liens vers des articles de journaux dans votre fil d’actualité.
Le réseau social indique que le trafic obtenu via les publications de pages va ainsi logiquement baisser, touchant particulièrement les pages qui partagent directement des liens (et moins impacter les pages qui obtiennent un reach élevé grâce aux partages et aux interactions des fans de la page). Les community managers des journaux et médias, tous présents sur Facebook, font donc la moue : ils vont subir une baisse de trafic et beaucoup moins de clics sur leurs publications.
Perte de rentrées publicitaires
La décision de la compagnie de Mark Zuckerberg est certes louable pour les utilisateurs. Mais le réseau social y voit surtout une occasion d’accroître encore un peu plus ses revenus. Car les entreprises, notamment médiatiques, sont contraintes d’opter pour l’achat publicitaire afin de compenser la baisse de la visibilité de leurs pages.
Le géant Facebook, qui génère un public de 1.4 billions de personnes chaque mois, domine outrageusement la publicité online avec Google. Les médias traditionnels voient eux leurs derniers dollars perçus par la publicité online s’envoler avec cette nouvelle décision.
Sylvain Bolt
Journaliste Web pour Edito.ch/fr. Diplômé de l'Académie du journalisme et des médias de l'Université de Neuchâtel.
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