Actuel – 20.01.2016

La diversité de la presse canadienne en péril

Le groupe Postmedia fusionne les rédactions de quatre de ses journaux. 90 postes de journalistes sont supprimés. Sur les réseaux sociaux, l’uniformisation de l’information inquiète. Par Loïc Delacour.

Postmedia est un géant au Canada. Il possède plus de 200 journaux dans le pays dont la Montreal Gazette, le National Post et l’Ottawa Citizen. Dans un mémo envoyé hier à ses employés, son PDG annonce devoir économiser 80 millions de dollars d’ici fin 2017. Pour ce faire, le groupe de presse a décidé de fusionner quatre rédactions de journaux dans des villes ou il possède deux titres: Vancouver, Calgary, Edmonton et la capitale Ottawa. La couverture des grands événements sportifs est par ailleurs centralisée.

Sur les réseaux sociaux, l’inquiétude est grande pour la pluralité de la presse.

«Il y a beaucoup de belles histoires qui ne seront plus racontées à cause de ces coupes dans les médias, réagit Steve Clark. Nous avons besoin d’une diversité d’opinions.»

Pour Garth Norris, c’est un cercle vicieux: «moins de bons journalistes = moins de qualité dans la couverture médiatique = moins d’audience = encore moins de journalistes»

«Les journalistes sont vitaux pour la démocratie» écrit pour sa part le Premier ministre Justin Trudeau.

Selon le reporter Adrian Morrow, le journalisme canadien est aujourd’hui diminué.

Enfin, l’internaute Christopher D met en lien l’article de Josh Tabish publié le 10 juillet 2014 sur le Huffington Post canadien. L’éditorialiste estimait à l’époque que «le monopole de Postmedia sur les news tuera la diversité». La coupe drastique effectuée par l’entreprise de presse sous la pression de ses investisseurs semble lui donner raison.

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