Actuel – 08.09.2015

La SSR au régime

Alors que le diffuseur a annoncé devoir réaliser une coupe de quarante millions dans son budget 2016, l’Usam exige que la SSR devienne une société anonyme.

 

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En 2016, la SSR devra réaliser quarante millions de francs d’économies sur son budget, selon un communiqué diffusé le 7 septembre. La raison? En avril dernier, le Tribunal fédéral a décidé que les contribuables ne devaient pas payer la TVA sur la redevance. Résultat: une baisse de rentrées que le diffuseur estime à 35 millions de francs. Sans compter sur l’acceptation par le peuple, en juin, de la nouvelle loi sur la radio/TV qui permet aux radios et TV locales de toucher davantage d’argent, au détriment de la SSR. Le diffuseur a indiqué que des suppressions d’emplois et des économies dans les programmes seraient à prévoir.

Le syndicat des médias SSM, partenaire social de la SSR, déplore que cette dernière «doive assumer seule les conséquences financières dramatiques de l’arrêt du Tribunal fédéral relatif à la suppression de la TVA sur la redevance radio et télévision». Et de rappeler que le personnel a déjà été mis plusieurs fois sous pression ces dernières années: rien qu’en 2015, 20 millions ont été coupés du budget suite au recul des recettes publicitaires. La SSM appelle également la SSR à éviter les licenciements.

Syndicom, le syndicat des médias et de la communication, se montre solidaire des employés dans «la lutte contre les mesures de démantèlement». Impressum, le syndicat des journalistes, refuse, quant à lui, que ces économies se fassent sur le dos des collaborateurs: «La qualité des contenus journalistiques ne peut être sacrifié sur l’autel des économies. Encore moins pour un service public.»

Coïncidence: le même jour, L’Union suisse des arts et métiers, l’Usam, donnait une conférence de presse pour demander la transformation de la SSR en société anonyme mixte et pour exiger un débat sur son mandat de prestation de service public. Le but? Des fortes restrictions budgétaires ainsi qu’une place pour une concurrence plus forte.

Pour le président de l’Usam Jean-François Rime, qui s’exprime dans L’Express/L’Impartial, «la SSR est devenue trop grande et trop chère». Il est donc «très content qu’elle prenne les choses au sérieux» en annonçant ces mesures d’économie de 40 millions. Mais ce n’est pas assez pour l’Usam qui, soutenant le postulat de la conseillère nationale zurichoise UDC Natalie Rickli, demande que la SSR présente quatre variantes de budget, l’un à 1,3 milliard, une second à 1 milliard, une troisième variante à 668 millions et enfin à 500 millions. La SSR devrait indiquer les prestations qu’elle serait en mesure de couvrir avec quel budget, estime Hans-Ulrich Bigler, président de l’Usam.

Réponse de la SSR: pas de commentaire sur les propos de l’Usam.

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