La décision de Schweizer Medien de retirer sa contribution annuelle de 36’000 francs ne met pas en péril l’existence du Conseil suisse de la presse (CSP). Les grands éditeurs de presse pourraient compenser directement le manque.
Le 25 août, l’association des éditeurs alémaniques a annoncé qu’elle ne verserait plus sa contribution pour les trois prochaines années. La mesure ne vise pas spécifiquement le Conseil de la presse mais résulte des difficultés financières, suite au départ de Ringier, de l’association des éditeurs alémaniques, qui se retire également d’economiesuisse et de l’Union patronale. Impressum l’appelle néanmoins à revoir «une décision insensée» et contraire à ses engagements contractuels.
Schweizer Medien, Médias Suisses et Stampa Svizzera sont membres de la fondation du CSP depuis 2008. Schweizer Medien versait 36’000 francs pour le compte des trois régions linguistiques, soit 17 % du budget du Conseil. Les autres contributeurs réguliers sont les syndicats (98’000 francs), la Conférence des rédacteurs en chef (36’000) et la SSR (36’000). En 2015, le CSP a publié 60 prises de position.
Grâce aux démarches entreprises par la Fondation auprès de Ringier, après son départ de Schweizer Medien, l’éditeur zurichois et son partenaire Axel Springer Schweiz AG ont versé chacun 15’000 francs cette année (soit presque autant à eux deux que l’association des éditeurs). Ils décideront à la fin de l’année s’ils poursuivent leur engagement. La Fondation va maintenant entreprendre des démarches auprès des autres éditeurs, notamment Tamedia, qui peut difficilement justifier d’un manque de moyens (55,8 millions de bénéfice net au premier semestre 2016) pour ne pas soutenir l’institution gardienne de la déontologie. Le sort du Conseil suisse de la presse sera certainement aussi évoqué lors du Congrès des éditeurs, les 22 et 23 septembre à Lucerne.
A. M.
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30.08.2016