Ah, la Data…Véritable eldorado de l’âge numérique, nouveau dada des patrons de presse. Loin de moi l’idée de moquer l’initiative hexagonale qui, en soi, face à la toute puissance des GAFAM, est salutaire. Mais pourquoi donc la réflexion actuelle autour des business model de la presse en ligne tourne-t-elle presqu’uniquement autour de la collecte et de l’exploitation de données?
Les éditeurs de presse ne sont pourtant ni des réseaux sociaux ni des moteurs de recherche. A trop focaliser sur la data, ils prennent le risque d’oublier leur cœur de métier qui consiste, encore aujourd’hui, à proposer au public (pardon, au «consommateur d’info») un contenu traité et hiérarchisé par une rédaction.
Le meilleur algorithme du monde ne remplacera pas un journaliste averti. Le lecteur, lui, l’a bien compris, et se montre de plus en plus précautionneux en matière de données personnelles. Ne jamais le prendre pour un c…, telle est pourtant l’une des premières leçons que l’on apprend dans la profession.
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