Portraits du paysage – 18.04.2016

« Personne n’a jamais trop d’informations »…Vraiment?

Le printemps des médias continue. Après les tables rondes de la semaine dernière, un autre événement se tenait hier à l’Université de Lausanne. Un workshop le matin et une conférence-débat l’après-midi étaient organisés par le Collectif des Médias Estudiantins Romands (COMER), dont je reparlerai dans un prochain billet.

Patrick Vallélian, rédacteur en chef de Sept.info et Darius Rochebin, présentateur et producteur à la RTS ont fait le déplacement pour une discussion sur le thème du journalisme face aux nouvelles technologies.

Tant dans les présentations des orateurs que dans les questions du public, les problématiques classiques ont été abordées : nouvelles pratiques, diffusion via les réseaux sociaux, immédiateté. Dans la salle, on livetweete, on photographie, on filme à l’iPhone puis on snape, bref : on met tous ces nouveaux principes en application.

On retiendra de l’heure et demie de discussion une vision globalement positive des nouvelles technologies pour la pratique journalistique. « Elles ne sont pas juste un outil, elles sont l’essence-même du journalisme », a affirmé Darius Rochebin.

Etudiants jeunes et moins jeunes sont venus assister à la discussion. Copyright: Lauréane Badoux

Etudiants jeunes et moins jeunes sont venus assister à la discussion.
Copyright: Lauréane Badoux

En parlant ensuite de la quantité d’informations rendues accessibles par internet, le présentateur du 19.30 était par ailleurs d’avis que « personne n’a jamais trop d’informations ». Cela ne m’a pas laissée sans réaction.

« A la pelle », un « flot », un « bombardement », les mots ne manquent pas pour désigner la masse informationnelle sous laquelle j’ai souvent l’impression de crouler. Non pas que je trouve cette quantité problématique, au contraire. Je cherche encore simplement le bon dosage, l’équilibre pour réussir à la fois à m’informer sur tous les sujets qui me stimulent, à un niveau d’approfondissement adéquat. Je m’explique. On entend dire, on aperçoit, on prend au vol beaucoup d’informations au quotidien. Politique suisse, étrangère, économie, culture… Chaque rubrique est vaste. Ainsi, toutes ces news ne sont souvent que partielles et sur des sujets complexes. A mon sens, regarder un reportage d’une minute trente durant un journal télévisé ne suffit pas pour comprendre tous les enjeux d’une votation. Idem pour la « question » des migrants, ou l’affaire des Panama papers. En découvrant ce sujet, et s’il m’intéresse, je vais chercher à en savoir davantage. Si je fais pareil pour tous les stimuli (des titres d’articles de journaux, des tweets, la radio) reçus, j’arrive souvent à la fin de la journée sans avoir pu me renseigner autant que je le souhaite.

Se limiter à moins de centres d’intérêt ? Lire plus ? Plus vite ?

Ou quand le progrès technologique s’emballe, alors que les capacités humaines se maintiennent.

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