Devant l’Acropole d’abord, puis à la Sorbonne, au Parlement européen à Strasbourg ensuite… Autant de symboles. Mais qui se souvient encore des envolées lyriques de «Macron l’Européen», pourtant nombreuses, depuis son accession à l’Elysée en mai 2017? Pas plus tard que ce printemps, Bloomberg Businessweek affichait en une le portrait du fondateur d’En Marche et sa feuille de route: «réparer la France et sauver l’Europe».
Le dernier rempart de l’Union européenne face à la montée des populismes qui gangrènent le Vieux continent a depuis d’autres soucis. En interne, comme on dit pudiquement. Pendant ce temps, la grande réforme de l’audiovisuel public de l’Hexagone avance à marche forcée. Elle pourrait être actée d’ici la fin de l’année.
Et qu’apprend-t-on à moins de dix mois des élections européennes? Deux émissions du service public consacrées à l’Europe – elles ne sont pas légion – passent à la trappe. En toute discrétion. Exit «Tous Européens» sur France Bleu et «En direct de l’Europe» sur France Info. Une manière, sans doute, de sensibiliser les populations à la complexité des enjeux européens.
Lors du dernier scrutin, en 2014, le taux d’abstention avait atteint le record de 57%. Les citoyens européens étaient sans doute trop bien informés…
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