Le bilan 2015 de la SRG SSR est dans le rouge en raison surtout de la TVA sur la redevance et de la caisse de pension. Mais le service public audiovisuel annonce dans son communiqué du 7 avril que la mise en œuvre systématique de ses mesures d’économies lui permettra d’équilibrer son budget en 2016. Par Sylvain Bolt.
Premier coup dur: une baisse des recettes publicitaires due au franc fort. Mais ensuite aussi des provisions destinées à compenser la baisse du taux d’intérêt technique de la caisse de pension (en 2013, la SSR s’est engagée, dans le cas d’une baisse du taux d’intérêt technique survenant dans les cinq ans, à prendre en charge le financement du capital de couverture qui manquerait alors aux bénéficiaires de rentes. 70 millions de francs ont été provisionnés pour honorer cet engagement.). Puis encore l’arrêt du Tribunal fédéral sur la TVA (la redevance n’est plus assujettie à la TVA et c’est à la SSR de prendre en charge la TVA, provoquant un manque à gagner de 27 millions de francs).
Ces économies prévues en raison des circonstances ont conduit la SSR a annoncer la suppression de 250 postes, dont 74 pour la RTS. Le communiqué rappelle qu’une coentreprise dédiée au sponsoring et à la commercialisation d’espaces publicitaires a été fondée par la SSR conjointement avec Swisscom et Ringier. Et le transfert de Publisuisse, filiale de la SSR, au sein de cette coentreprise a permis à la maison mère SSR (soit l’entreprise sans ses filiales) d’enregistrer un produit de participation de 22,9 millions de francs. Il conclut en précisant que la SSR table sur un résultat positif en 2016 : « les mesures d’économies initiées en 2015 sont la garantie d’une situation financière solide et favorable à un résultat équilibré pour ces prochaines années. »
Sylvain Bolt
Journaliste Web pour Edito.ch/fr. Diplômé de l'Académie du journalisme et des médias de l'Université de Neuchâtel.
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