Actuel – 22.06.2016

Une diffusion élargie du service public

La SSR ne peut plus tabler sur ses acquis : c’est ce que montrent bien les réactions politiques contrastées au rapport publié par le Conseil fédéral le 17 juin sur l’audiovisuel public. Le rapport, pour l’essentiel, prône le maintien du statu quo, que ce soit pour le financement (ni plus ni moins) ou une large conception du service public (incluant le divertissement, le sport, etc.). Même quand la conseillère fédérale Doris Leuthard estime que la SSR doit consacrer au moins 50% du produit de la redevance à l’information, il se trouve que c’est déjà le cas : l’info représente 36% de son budget, cette part s’élève à 50% si on enlève de ses comptes les 26% de recettes commerciales.

Manifestement ne rien changer n’est plus une garantie de tranquillité en politique suisse, à en juger par la virulence des critiques du camp libéral qui juge le rapport « dépassé » et « étatiste ». La presse elle-même met volontiers l’accent sur les menaces sur la SSR, à l’image de ce titre d’arc-info: «Malgré la polémique, la SSR sauve (provisoirement) sa peau».

Pourtant, la seule véritable nouveauté proposée par ce rapport, c’est une future extension du service public. Le Conseil fédéral estime qu’il doit pouvoir étendre ses activités sur le web afin d’y atteindre les jeunes. Il propose même de transformer la loi sur la radio et la télévision en loi sur les médias électroniques. Doris Leuthard a même annoncé à la conférence de presse qu’un projet pourrait être soumis au Parlement à l’horizon 2019-2020. Incluera-t-il la possibilité d’encaisser des recettes publicitaires liées à ses produits diffusés sur les réseaux ?

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