Clics et claques – 12.12.2017

Une presse malmenée

Sale temps pour la presse en Macronie. Et pas seulement au Col de l’Echelle, dans les Hautes-Alpes, où notre consoeur Caroline Christinaz, qui enquêtait sur la route des migrants, a été interpellée et interrogée. Deux heures, les yeux dans les yeux avec la police française. Quel privilège! Le moins qu’on puisse dire, c’est que cela n’a pas provoqué une levée de boucliers dans l’Hexagone où l’on est pourtant prompt à invoquer avec gravité la défense de la liberté d’expression et le droit à l’information…

Quelques jours plus tard, le gouvernement annonce une plainte contre X après la diffusion d’un document interne relatif à la réforme de l’audiovisuel public par Le Monde. En juin, le ministère du Travail avait déjà saisi la justice suite à un article de Libération révélant les pistes de la réforme du marché du travail. Là non plus, guère d’émoi. Mieux vaut gloser d’un statut pour les lanceurs d’alerte! La même semaine, à Tourcoing, un journaliste de France 5 qui voulait approcher le Président de la République «sur le terrain» est vigoureusement écarté par des hommes en civil.

Mais rassurons-nous: les comptes des réseaux sociaux de l’Elysée et de Matignon regorgent d’informations de premier plan et de live streaming que les représentants de la presse peuvent «copier-coller» avec talent.

Votre commentaire

Veuillez remplir tous les champs.
Votre adresse e-mail n'est pas publiée.

* = obligatoire

Code de vérification *